Le besoin d’approbation : un piège silencieux pour les managers

Dans le management, il existe des freins invisibles — mais puissants — qui influencent les décisions, la posture et le climat d’équipe.
Parmi eux : le besoin d’approbation.

Ce que cache le besoin d’être aimé

Vouloir être apprécié.e n’a rien d’anormal. Après tout, nous sommes des êtres sociaux.
Mais lorsque ce besoin devient un filtre permanent, il peut sérieusement limiter votre leadership.

Cela se manifeste par :

des décisions difficiles sans cesse reportées,

  • des feedbacks édulcorés ou non exprimés,

  • un conflit évité au prix d’un malaise prolongé,

  • une surcharge de travail… acceptée pour ne pas décevoir.

On pense préserver l’harmonie. En réalité, on nourrit la confusion.

L’illusion d’un management “sympa”

Un management trop axé sur l’approbation glisse vers un style permissif, flou, voire passif.
Les équipes perdent leurs repères.
L’autorité devient instable.
La fatigue émotionnelle s’installe.

Mais il y a une bonne nouvelle : l’assertivité est une compétence.
Elle se travaille. Et elle change tout.

L’assertivité : une posture juste, entre passivité et agressivité

Être assertif·ve, ce n’est pas s’imposer en force.
C’est s’exprimer avec clarté, calme et respect, même quand le message est délicat.

C’est savoir dire :

  • oui, sans culpabiliser,

  • non, sans s’excuser,

  • et je ne suis pas d’accord, sans hausser le ton.

C’est oser être ferme sans renier son humanité.

3 clés concrètes pour développer votre assertivité

1. Posez vos limites avec des mots simples

Vous n’avez pas besoin d’un long discours pour dire non.
Essayez :
"Je ne peux pas m’engager sur ce sujet actuellement."
"Je comprends ta demande, mais ce n’est pas possible dans ce délai."

2. Distinguez le désaccord du rejet

Beaucoup évitent les confrontations par peur d’être perçus comme “durs” ou “froids”.
Rappelez-vous : dire non à une demande, ce n’est pas dire non à la personne.

3. Prenez la parole AVANT que la tension monte

L’assertivité, c’est aussi intervenir en amont.
Plus vous attendez, plus le message devient chargé.
Un feedback dit à chaud, avec bienveillance, évite bien des rancœurs.


Se connaître : la base d’un leadership authentique

Avant même de poser des limites ou de dire non, il y a une étape essentielle que trop de managers négligent : la connaissance de soi.
Car comment être aligné.e dans sa posture… si l’on ne sait pas vraiment ce que l’on pense, ce que l’on ressent ou ce que l’on tolère ?

Apprendre à reconnaître ses déclencheurs, ses peurs (comme celle de décevoir), ses valeurs et ses besoins est un levier puissant.

C’est en cultivant cette lucidité que l’on peut s’affirmer sans masque, prendre des décisions cohérentes avec qui l’on est, et construire un leadership profondément authentique — pas une copie de ce qu’on croit “attendu”.

Un manager qui se connaît bien est plus stable, plus clair, et plus crédible.
L’assertivité n’est pas seulement une technique de communication : c’est un reflet de votre alignement intérieur.


Vers un leadership plus aligné

Sortir du besoin d’approbation ne veut pas dire devenir indifférent.
C’est passer de “je veux qu’on m’aime” à “je veux qu’on me respecte” — et s’aimer soi-même dans le processus.

Un.e manager assertif.ve inspire confiance, crée un cadre clair, et prend soin de son équipe sans s’oublier.


Si vous ressentez le besoin d’être accompagné(e) pour travailler votre posture de leader, le coaching est une piste à explorer.

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